Accueillir un collaborateur en situation de handicap

Afin de faciliter la vie professionnelle des agents en situation de handicap, les employeurs et les collègues doivent adapter si besoin leurs comportements, contribuant ainsi à un environnement inclusif de travail.

Mieux comprendre les situations de handicap au travail

Les personnes en situation de handicap ont en commun une altération des fonctions, qu’elles soient motrices, sensorielles, psychiques, cognitives, mentales, qui a un impact dans leur vie privée et professionnelle.

La notion de handicap recouvre des situations personnelles toutes différentes les unes des autres.

Une déficience pourra entrainer une limitation d’activité, et donc une situation de handicap dans certains cas, mais sera neutre dans d’autres situations professionnelles.

Surtout n’oublions pas que 80% des situations de handicap sont invisibles !

Mieux connaitre les situations de handicap
Pour en savoir plus sur la diversité des situations de handicap, consulter la rubrique "Mieux connaitre les situations de handicap" du site du ministère dédié aux situations de handicap.

Adapter son comportement : quelques conseils

Avant tout, il faut bien avoir à l’esprit que chaque situation est unique, un même trouble ou une même déficience n’entraînera pas les mêmes répercussions en milieu professionnel.

De plus, en cas d’interrogations, il est possible de mobiliser des acteurs internes, tels que le référent handicap ou l’assistant de service social du personnel, qui pourront vous conseiller et vous orienter vers des experts externes pour mettre en place, en accord avec l’agent concerné, une action de sensibilisation dès sa prise de poste.

Pour autant, chacun pouvant contribuer à instaurer un environnement inclusif et adapté, voici quelques conseils d’ordre général (et non exhaustifs).

Avec une personne présentant des troubles visuels

  • Quand vous entrez dans une pièce, se présenter et appeler la personne par son nom
  • Prévenir la personne quand vous quittez la pièce
  • Lorsque la personne se déplace, lui demander si elle a besoin d’une aide et de quelle manière elle souhaite être guidée. Ne pas penser à sa place !
  • Veiller à dégager les espaces de circulation et ne pas laisser une porte à demi-ouverte

Avec une personne présentant des troubles auditifs

  • Quand vous parlez, rester face à la personne
  • Se présenter et écrire son nom
  • Faire appel à la communication non verbale (gestuelle, mimiques, regard)
  • En présence d’un interprète, s’adresser directement à la personne concernée
  • S’assurer que vos propos sont bien compris, en reformulant si besoin

Avec une personne présentant des troubles psychiques

  • Laisser le temps à la personne de s’exprimer jusqu’au bout
  • Proposer votre écoute, si la personne le souhaite, et maintenir le dialogue
  • Eviter de porter un jugement, notamment en minimisant ses angoisses ou ses phobies
  • Savoir reconnaitre ses compétences, mais aussi ses difficultés
  • Montrer-vous calme et patient

Avec une personne présentant des troubles moteurs

  • Penser à se mettre à la hauteur d’une personne en fauteuil roulant
  • Ne pas s’étonner si une personne en fauteuil roulant se lève. Certaines personnes peuvent en effet marcher mais utilisent un fauteuil roulant pour ménager leur énergie et se déplacer plus rapidement.
  • Utiliser l’écrit quant la communication orale s’avère difficile, et ne pas préjuger que l’intelligence de la personne est altérée.
  • Mettre de côté les préjugés et les craintes que l’on peut ressentir.

Avec une personne présentant des troubles cognitifs

  • Etre attentif, patient et à l’écoute de la personne.
  • Simplifier le nombre et le contenu des informations qui circulent, tout en étant le plus clair possible.
  • Proposer mais ne jamais imposer son aide.

Avec une personne présentant une maladie chronique évolutive ou invalidante

  • Etre attentif, bienveillant et à l’écoute de la personne.
  • Si une personne a des difficultés avec la station debout, lui proposer de s’asseoir.
  • Ne pas préjuger des capacités de la personne à réaliser ou non certaines tâches.

Les grandes familles de handicap
Pour en savoir plus, consulter la rubrique "Les grandes familles de handicap" du site du ministère dédié aux situations de handicap.

Interroger ses propres préjugés

Prendre conscience de ses préjugés constitue un premier pas primordial pour être en mesure de les dépasser.

Plusieurs rapports et études récentes apportent un éclairage sur ce sujet :

Parmi les préjugés qui perdurent sur le handicap au travail, quelques exemples :

  • En entreprise, les Français jugent désormais presque unanimement que les travailleurs handicapés sont performants (88%, +12pts) mais ils sont nettement plus réservés sur leur capacité à exercer des missions de premier plan.
  • 8 Français sur 10 considèrent que sur les postes à responsabilités, les travailleurs handicapés rencontrent plus de difficultés que les autres travailleurs.

Et pourtant :

  • 57% des employés ayant travaillé aux côtés de personnes handicapées reconnaissent que cette expérience a modifié leur vision du handicap.
  • 82% des recruteurs sont d’avis que l’insertion dans l’emploi des personnes handicapées est une opportunité de s’ouvrir à de nouveaux profils et 58% pensent qu’il s’agit d’une opportunité de faire progresser l’entreprise.
    Source : Agefiph

Ressources pour aller plus loin


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